Le mouvement international

Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge constitue la plus importante organisation humanitaire au monde, dont l’idée est née suite à la bataille de Solférino (1859).

Ce réseau humanitaire mondial est fort de quelques 80 millions de membres et volontaires qui s’emploient à venir en aide aux personnes confrontées à une catastrophe, à un conflit armé ou à des problèmes d’ordre sanitaire et social. Le Mouvement comprend le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) et les 191 Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, dont la Croix-Rouge française.

Tous les 4 ans, la conférence internationale de la Croix-Rouge réunit le CICR, les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, la Fédération Internationale et l’ensemble des États signataires des Conventions de Genève pour faire évoluer le droit international humanitaire et l’aide aux victimes des conflits, des catastrophes naturelles et technologiques.

Le Comité international de la Croix-Rouge

Organisation impartiale, neutre et indépendante, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a la mission exclusivement humanitaire de protéger la vie et la dignité des victimes de conflits armés et d’autres situations de violence, et de leur porter assistance.

Le CICR s’efforce également de prévenir la souffrance par la promotion et le renforcement du droit et des principes humanitaires universels.

Créé en 1863, le CICR est à l’origine des Conventions de Genève et du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, dont il dirige et coordonne les activités internationales dans les conflits armés et les autres situations de violence.

La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

sociétés nationales

Les Sociétés nationales constituent l’ossature du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Ensemble, elles forment un réseau unique qui assure la mise en oeuvre de la mission humanitaire, des objectifs et des Principes fondamentaux du Mouvement au niveau local.

L’un des rôles principaux de toute Société nationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, en tant qu’auxiliaire des autorités, consiste à offrir en première ligne des services d’intervention en cas de catastrophe. Les Sociétés nationales ont un rôle d’intervention en cas de catastrophe, qui peut varier d’un pays à l’autre. Il peut comprendre les opérations de recherche et de sauvetage, l’évacuation des blessés ou des personnes menacées par la catastrophe, la gestion des logements, le rétablissement des liens familiaux, la gestion des services d’ambulances, etc. Dans la plupart des Sociétés nationales, les volontaires sont formés aux premiers secours afin de pouvoir porter une assistance de sauvetage aux personnes blessées dans une catastrophe. Ils sont également formés à l’évaluation des dégâts et des besoins d’urgence de la population, afin d’identifier ceux qui ont besoin d’assistance et d’organiser les distributions de secours. Ils peuvent également prodiguer des soins de santé et un soutien psychologique.

Aujourd’hui, il existe 191 Sociétés nationales, réparties dans le monde entier.

Henri Dunant, fondateur de la Croix-Rouge

Témoin de la bataille de Solférino qui s’est déroulée le 24 juin 1859, un citoyen suisse, Henry Dunant, improvise des secours avec le concours des populations civiles locales. L’aide humaniste apportée aux soldats des deux camps sans discrimination est l’acte fondateur de la Croix-Rouge.

Henry Dunant publie un livre en 1862, « Un souvenir de Solferino », dans lequel il met en avant deux propositions qui fondent le droit international humanitaire (DIH) moderne :
– La conclusion d’un traité portant sur la neutralisation des services sanitaires militaires sur le champ de bataille
– La création d’une organisation permanente pour l’assistance aux blessés de guerre.

Le Comité international et permanent de secours aux blessés militaires (futur Comité international de la Croix-Rouge), est fondé en 1863 autour des idées de Dunant. Il parvient en quelques mois à réunir 16 Etats au sein d’une conférence diplomatique, qui aboutit à la signature de la première Convention de Genève.

Cette dernière, signée en 1864, crée dans chaque pays des comités de secours dont l’emblème sera une croix rouge sur fond blanc. Elle entérine également les règles internationales définissant le sort des personnes aux mains de l’ennemi et qui ne participent pas au combat. Depuis, les conventions de Genève font évoluer le droit international humanitaire en fonction de l’évolution de la guerre. Le DIH est placé sous l’égide du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Henry Dunant a reçu le premier prix Nobel de la Paix, en 1901.